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Banksy, l'art du paradoxe

Banksy "bankable" surprend. Il est l'un des artistes du « guerilla art » à l'humour dévastateur, le plus prisé au monde. Il est aussi au cœur d'une nouvelle frénésie : investir les musées et aussi… les salles de vente !


Vendredi 13 novembre. En ce jour anniversaire funeste, on ne peut s'empêcher de se souvenir de l'œuvre qu'il avait peinte sur une porte de secours du Bataclan, en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. « La jeune fille triste », réalisée sur une sortie de secours en 2018 et volée l'année suivante, a été retrouvée dans les Abruzzes (en passant par l'Isère) le 10 juin 2020.


* «The Young Sad Girl» (La jeune fille triste), [©Thomas SAMSON/AFP]


Contre la marchandisation de l'art ?

"L'artiste anonyme devient rapidement populaire avec ses pochoirs insolents" (1). Sa popularité grandissante est autant due à ses qualités artistiques, qu'à son humour corrosif. "Banksy est un anarchiste : quand on lui donne un fusil, il le prend !" (2). Paradoxalement, la teneur militante de ses œuvres va de pair avec l'envolée de leur valeur marchande. Les collectionneurs et amateurs éclairés veulent ses dessins irrévérencieux sur leurs murs. Brad Pitt et Angelina Jolie ont acquis plusieurs de ses œuvres pour 200 000 euros chacune. Le couple s’est ainsi offert pour 150 000 euros une de ses images les plus célèbres, celle d'un émeutier jetant, au lieu d'un cocktail molotov, un bouquet de fleurs* - dont une sérigraphie avait été négociée autour de 150 euros en 2004.


**«Love is in the Air» (L’amour est dans l’air) [©Thomas COEX/AFP]


Même croissance exponentielle pour son tableau dystopique, "Parlement des singes", mettant en scène des chimpanzés à la Chambre des communes britannique. Vendu 11 millions d'euros en 2009, il était estimé à 200 euros en 2005.

Aujourd'hui, c'est la police qui recherche ses œuvres volées et qui les protège. Les messages véhiculés par Banksy sont fondamentalement contestataires et pacifistes, contre la consommation de masse et les bombes... et toujours avec le recul nécessaire pour laisser place à son humour dévastateur. Ses sujets de prédilection : les rats, les singes, les policiers (justement !), les soldats, les enfants, les personnes âgées, la reine d'Angleterre...


Photos réalisées au Musée La Termica à Malaga


Comme artiste, il reste unique. Chef de file contemporain de l'art underground, il a fait du rat son messager, symbole de son travail sous-terrain.


Lisez le panneau ci dessous, publié à l'exposition de Malaga : "...le rat mérite le respect car il est capable d'avoir cinquante relations sexuelles par jour !"


***«Masked Rat with a Knife» (Rat masqué au cutter), [©BANKSY]


Dans une interview au Monde (... par e-mail !) il affirme : « J'ai toujours vendu quelques tableaux pour survivre. Le street art n'est pas comme les autres mouvements artistiques: il n'y a pas de subventions gouvernementales et vos parents ne vous donnent pas d'argent pour l'étudier.»


****«Kissing Coppers» (Policiers s’embrassant) [©Tolga AKMEN/AFP]


Dans ce même article, l'auteur, Henry Bellet, interroge JR, célèbre artiste qui lui, ne colle pas des pochoirs mais des photos dans les rues. Il résume superbement sa trajectoire : « Banksy mange la soupe dans laquelle il crache ! » Plus précisément, il raconte : « Il n'a rien inventé, il a tout réinventé : le pochoir, ça existait, et l'art dans la rue aussi, Ernest-Pignon-Ernest le faisait. Mais lui en a fait un marché. Il a pénétré le marché de l'art, montré qu'on pouvait sauter toutes les étapes, montrer son travail et vendre sans passer par les galeries... Il a fait émerger un marché, créé un concept (le street art) ». Et surtout, il sait faire le buzz, soulever des questions pertinentes. Il est ainsi devenu un immense provocateur, pas tout à fait contre la marchandisation de l'art.



Le fantôme du street art, bankable et engagé

En octobre 2018, Banksy réalisait un coup d'éclat magistral : l'autodestruction de son oeuvre "Girl with balloon", qui venait d’être adjugée près de 1,18 million d’euros lors d’une vente aux enchères organisée par la prestigieuse maison Sotheby’s. Banksy bat un nouveau record de prix de vente. Quelle qu'en soit la version, La Petite Fille au ballon agite le marché de l'art contemporain. Cette œuvre a été réalisée en 2002, à Londres, sur le pont de Waterloo à South Bank, en commémoration aux Syriens, dont la population est décimée par une guerre sans merci. Ce geste de provocation n’avait pas du tout baissé sa cote, bien au contraire. Le public présent, médusé, immortalisa la scène avec les smartphones. Ainsi, ce qui aurait pu passer pour un pied de nez au marché de l’art est finalement devenu un coup de publicité magistral. Pour preuve, on en parle encore comme d'un événement qui a augmenté la valeur de l’œuvre, pourtant réduite en lambeaux.

A Malaga le 11 septembre 2019


Banksy tient son succès de son étonnante intelligence des situations. Etre au bon moment, au bon endroit, en avoir conscience et le faire savoir. Par exemple, avec une seule image, il s’immisce dans le débat complexe du Brexit. Effectivement, à Douvres (sud-est), il a réalisé une fresque représentant un homme en train de casser une étoile du drapeau européen à coups de burin. Une œuvre que peuvent voir les milliers de chauffeurs routiers et de visiteurs qui entrent au Royaume-Uni chaque jour. Simple et efficace.


*****«Brexit», est une œuvre dans laquelle Banksy s'empare du thème de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cette fresque murale géante a été réalisée en mai 2017, à Douvres, dans le sud-est de l'Angleterre. Sur le mur d'un vieux bâtiment proche du terminal des ferries reliant le Royaume-Uni à l'Europe continentale, Banksy peint un ouvrier perché sur une échelle, en train d'attaquer à l'aide d'un marteau et d'un burin, une des douze étoiles du drapeau européen. En août 2019, les propriétaires du mur sur lequel figurait la fresque, ont décidé de la faire disparaître. Personne ne sait si l'œuvre a été détruite ou simplement enlevée de la paroi pour être vendue aux enchères. [©Glyn KIRK/AFP]


******«The Son of a Migrant from Syria» (Le fils d’un migrant syrien) Steve Jobs, f [©Philippe HUGUEN/AFP]


La majorité de ses œuvres contient un message politique fort lié à l'actualité. Dès qu'un événement majeur surgit dans une région, sa prestation est attendue, presque sollicitée.


*******«The Girl with the Pierced Eardrum» (La fille au tympan percé), [©Geoff CADDICK/AFP]


Il met son intelligence dans l'analyse de la société, certes, mais aussi dans la compréhension du marché de l'art. Il a compris qu'il trouverait une reconnaissance par le marché et les salles de vente. Il est l'un des premiers à faire savoir qu'il était acheté, par qui et combien.


Le succès incommensurable de ses œuvres sert ses ambitions idéologiques qu'il met à la disposition des plus démunis. Ainsi, poursuivant son engagement, il achète un bateau, le « Louise Michel », pour le mettre au service des migrants. Plus rapide que les navires actuels, ayant appartenu aux douanes françaises, le navire a été affrété dans la plus grande discrétion et a sauvé des centaines de naufragés en Méditerranée. Le bateau, qui mesure 31 mètres de longueur, a été décoré d’un graffiti représentant une petite fille en gilet de sauvetage et brandissant une bouée en forme de cœur. Il a levé l’ancre le 18 août 2020 au port espagnol de Borriana, près de Valence. Banksy prend le problème migratoire à bras le corps. Il redonne ses lettres de noblesse à l'accueil des étrangers, alors que la classe politique européenne a mis en sommeil ce qui devrait être au cœur de sa lutte.



Mais qui est Banksy ?

Il semblerait que nous sommes sur les traces d'un certain Robin Gunningham (Le Monde du 19 juillet 2019). Sa première peinture murale est découverte en 1999 à Bristol : un indice sérieux sur son lieu de naissance. Il semblerait aussi qu'il soit né en 1973. On dit qu'à 4 ans, sa mère l'a brutalisé pour avoir peint sur une porte de la cuisine. Depuis, il peint partout. Dans les années 2000, ses œuvres commencent à apparaître à Londres. Son pseudonyme serait une contraction de Bankside, berge de la Tamise aux murs propices aux graffitis. En 2005, il voyage en Cisjordanie et réalise huit pochoirs. En Palestine, il peint une immense fresque poético-engagée, remarquable, dénonçant les atrocités commises par les Israéliens.



Au début, et encore aujourd'hui, il graffe ses pochoirs à l'écart de la vue du public et des forces de l'ordre. Malgré sa célébrité, Banksy n'a jamais dévoilé sa véritable identité. On retrouve son art dans les rues, sur les bâtiments, dans les lieux publics. Au début, ses œuvres sont souvent repeintes, voire détruites, assez facilement, comme en 2007, lorsque l'organisme des transports en commun de Londres repeint son "Pulp Fiction". Aujourd'hui, le public aime à se réveiller au petit matin avec une œuvre de Banksy dans son quartier, et se bat pour la conserver à son emplacement d'origine. La galeriste de Bristol qui avait acquis son atelier d'origine et repeint toutes ses œuvres de peinture blanche s'en mord encore les doigts !

Il voue une admiration sans limite à Blek le Rat, pseudonyme de Xavier Prou, célèbre graffeur pochoiriste français, né en 1951 à Paris, pionnier de l'art urbain en France. « Chaque fois que je peins quelque chose d'original, je découvre que Blek l'a non seulement déjà fait, mais vingt ans auparavant », a avoué Banksy. A l'époque, son art lui a valu dix ans de cavale qui s'est arrêtée en 1992.


L'homme mystérieux à l'humour corrosif dans les musées

De nos jours, il n'y a pas une ville au monde qui n'ait pas de graffitis. Il n'y a jamais eu auparavant autant de gens impliqués dans une mouvance artistique. Pas même dans le pop’art, qui était quand même un mouvement important. L'art urbain est désormais préservé pour les générations futures et ce mouvement rentrera dans l'histoire.

Comment expliquer alors que Banksy, bien que masqué, se retrouve au musée ? Autre paradoxe ? Bien que son identité reste inconnue, Banksy a organisé des expositions à New York et Los Angeles, à Londres et Sydney, à Malaga en Andalousie et aussi à Paris. Sa première exposition aux USA était dans le prestigieux MoMa. Mais comment organiser une exposition lorsque l'on est un street-artiste anonyme et que son art est illégal ? Autrefois, il pouvait encourir des peines très lourdes, mais ce n'est plus le cas. De nombreux artistes ne montrent pas leurs visages. Mais cela est de moins en moins vrai et ce principe généralement disparait avec la célébrité. L'anonymat de Banksy apparaît comme un outil marketing favorable à son image....


Pour ma part, j'ai eu l'honneur de visiter une de ses dernières expositions à la Termica, à Malaga, le 11 septembre 2019.


La visite démarre avec une série de vidéos magnifiques sur tous les lieux où il a exposé ses oeuvres. Point d'orgue : la visite de son atelier. Il est là, présent, tête courbée, semblant nous observer, vêtu d'un sweat-shirt, encapuchonné, un puissant spot derrière lui, rendant toute identification impossible. Et j'y suis aussi, dans son atelier, filmée, déambulant au milieu de toutes les vidéos de son œuvre. Magique ! La reconstitution est émouvante... et édifiante, tout comme l'énorme exposition qui à chaque fois attire des milliers de visiteurs.



Toujours du côté des opprimés, son travail artistique n'est plus seulement de dénoncer mais aussi d'agir. Il peut désormais utiliser sa richesse accumulée pour la mettre au service de ses engagements humanitaires. Banksy, en agitant le marché de l'art contemporain, donne à ses œuvres une portée universelle. Et s'il bat des records de prix de vente à travers ses personnages innocents, souvent des enfants touchés par l'injustice sociale, c'est qu'il tient toujours un message politique fort, avec des dessins qui témoignent de son engagement citoyen auprès des plus démunis, toujours au plus près de la dignité humaine.



Les petites filles et les garçons sont très sollicités par Banksy pour illustrer ses propos


Les deux premières images du diaporama :

«The Shipwrecked Child » (L’enfant naufragé), Banksy réalise en mai 2019, à Venise, ce pochoir d’un enfant migrant portant un gilet de sauvetage et tenant une fusée de détresse allumée, sur le mur extérieur d'une maison dans le quartier du Dorsoduro. Il aborde une nouvelle fois la question de la crise mondiale des réfugiés, et dénonce cette fois-ci la situation désespérée des réfugiés, et en particulier, celle de ceux qui tentent la traversée de la Méditerranée, en bateau, au péril de leur vie. [©Marco SABADIN/AFP]


«Season's Greetings» (Joyeuses Fêtes), baptisé par Bansky, apparaît en décembre 2018, sur les murs formant l'angle d'un garage situé dans un quartier résidentiel et à proximité d'une aciérie, dans la ville industrielle galloise de Port Talbot, au Royaume-Uni. Cette œuvre représente un enfant debout à côté d'une luge, bras ouverts, qui tire la langue pour attraper des flocons de neige. Mais ceux-ci sont en fait de la cendre rejetée par une poubelle en feu dessinée sur le mur perpendiculaire. Beaucoup voient dans ce graffiti, le premier au Pays de Galles, une dénonciation de la pollution de l'air. [©BANKSY]


Commentaires et images extraits de


*«The Young Sad Girl» (La jeune fille triste), représente l’hommage de Banksy aux victimes du Bataclan. En juin 2018, Banksy réalise ce pochoir à la peinture blanche, d’une «Madone» au regard triste, sur la porte de secours du Bataclan par laquelle des spectateurs avaient pu fuir l'attaque terroriste du 13 novembre 2015. Découpée à la meuleuse et volée en janvier 2019, l'œuvre est finalement retrouvée en juin 2020, en Italie grâce à la coopération entre les policiers français et les carabiniers italiens. [©Thomas SAMSON/AFP]


**«Love is in the Air» (L’amour est dans l’air) ou «Flower Thrower» (Le lanceur de fleurs) désignent ce célèbre graffiti de Banksy, devenu une véritable icône. Réalisé au pochoir, cette œuvre de rue est peinte pour la première fois en grand format, en 2003, à Jérusalem, sur le mur qui sépare la Palestine d'Israël. Ce pochoir figure un jeune homme masqué qui s’apprête à jeter un bouquet de fleurs à la place d'un cocktail Molotov. Cette peinture murale symbolise de cette manière, un appel à la paix entre Israéliens et Palestiniens. En 2005, Banksy en conçoit une nouvelle version, toujours visible aujourd’hui comme sur cette photo, sur le mur d'une station-service, à Bethléem, en Cisjordanie. La même année, son livre «Wall and Piece» sort en librairie avec sur la couverture une reproduction du «Flower Thrower». [©Thomas COEX/AFP]


***«Masked Rat with a Knife» (Rat masqué au cutter), pochoir de Banksy, peint à l'arrière du panneau du parking du Centre Pompidou, rue Rambuteau, à Paris, en juin 2018. Ce rat masqué qui brandit un cutter, outil qui sert à l'artiste à découper ses pochoirs, est une sorte d'alter-ego de Banksy, artiste contestataire à l'identité secrète. Dans son livre «Wall and Piece», il revient sur son personnage de prédilection dessiné dans différentes situations : «Les rats existent sans permission. Ils sont haïs, chassés et persécutés. Ils vivent dans un désespoir silencieux au milieu de la crasse. Et pourtant, ils sont capables de mettre à genoux des civilisations entières. Si vous êtes sale, insignifiant et mal-aimé, alors les rats sont votre modèle ultime». L'œuvre est dérobée dans la nuit du 1er au 2 septembre 2019 par des individus munis d'une nacelle de chantier. En février 2020, un homme est inculpé pour ce vol, mais il affirme avoir agi à la demande de l'artiste. [©BANKSY]


****«Kissing Coppers» (Policiers s’embrassant) est l'une des œuvres de rue les plus célèbres de Banksy. Ce graffiti en noir et blanc, représente grandeur nature deux policiers britanniques s'échangeant un baiser passionné. Peinte à la bombe en 2004, elle se trouvait à l'origine sur la façade d'un pub dans la ville balnéaire de Brighton, au Royaume-Uni. Mais en 2011, le propriétaire du pub décide de la vendre à une galerie d'art new-yorkaise, et la fait remplacer par un fac-similé protégé par une vitre en plexiglas. En 2014, elle est vendue aux enchères à Miami pour 575.000 dollars. [©Tolga AKMEN/AFP]


*****«Brexit», est une œuvre dans laquelle Banksy s'empare du thème de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cette fresque murale géante a été réalisée en mai 2017, à Douvres, dans le sud-est de l'Angleterre. Sur le mur d'un vieux bâtiment proche du terminal des ferries reliant le Royaume-Uni à l'Europe continentale, Banksy peint un ouvrier perché sur une échelle, en train d'attaquer à l'aide d'un marteau et d'un burin, une des douze étoiles du drapeau européen. En août 2019, les propriétaires du mur sur lequel figurait la fresque, ont décidé de la faire disparaître. Personne ne sait si l'œuvre a été détruite ou simplement enlevée de la paroi pour être vendue aux enchères. [©Glyn KIRK/AFP]



******«The Son of a Migrant from Syria» (Le fils d’un migrant syrien) a été peint en décembre 2015, à l'entrée de la «Jungle», surnom du campement improvisé par les migrants, situé près de Calais, dans le nord de la France. Ce graffiti de Banksy nous montre Steve Jobs, fondateur et défunt PDG d'Apple, avec un baluchon sur son dos et transportant à la main un ordinateur Apple datant des années 1980. Dans un communiqué accompagnant l'œuvre, chose assez rare chez Banksy, l’artiste de rue déclare : «On nous fait souvent croire que l'immigration est un fardeau pour les ressources d'un pays mais Steve Jobs était le fils d'un immigré syrien. Apple est la société qui dégage le plus de bénéfices, et qui paye plus de sept milliards de dollars d'impôts; mais cela a pu être le cas seulement parce qu'un homme venu de Homs a pu entrer aux Etats-Unis». Cette œuvre est l’une des quatre, réalisées par l'artiste à Calais, toutes consacrées à la crise des réfugiés. [©Philippe HUGUEN/AFP]


*******«The Girl with the Pierced Eardrum» (La fille au tympan percé), ce graffiti a été peint par Banksy sur la façade triste d'un immeuble, à Bristol, en octobre 2014. Il s'agit d'un pastiche du chef-d'œuvre du peintre hollandais Johannes Vermeer, «La Jeune Fille à la perle». De la boucle d'oreille en perle de la toile originale, Banksy lui a substitué celui d'un boitier d'alarme hexagonal jaune fixé au mur pour orner l'oreille de la jeune fille. Le lendemain de sa réalisation, l'œuvre de Banksy est éclaboussée avec de la peinture noire par des inconnus. Cette cour d'immeuble est devenue depuis l'un des endroits les plus photographiés de Grande-Bretagne. Le 23 avril 2020, l'œuvre a été revisitée avec l'ajout d'un masque chirurgical bleu en tissu pour la protéger en pleine pandémie de Covid-19. On ne sait pas s'il s'agit de Banksy ou de quelqu'un d'autre qui a attaché le masque de protection sur la fresque. [©Geoff CADDICK/AFP]





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